Baudelaire

Baudelaire

Ecriture petite, descendante,intense, en relief, en escalier avec des lacustres, nourrie, lancée, trouée, rapide,inégale de pression et de dimension. Baudelaire était extrêmement vulnérable avec de lourds moments de découragement et d’autres d’exaltation toujours passagers.D’une sensibilité à fleur de peau il ne supportait pas l’hypocrisie et le mensonge. Homme droit avec d’indiscutables qualités morales il se renfermait sur lui-même à la moindre accusation ou méchanceté. Très introverti il vivait avec intensité son monde intérieur. Il réfléchissait beaucoup, méditait et tardait toujours à prendre une décision. Fidèle autant en amitié qu’en amour il pouvait s’il se sentait trahi couper tous les ponts. Emotif, non actif, secondaire c’était un pur sentimental qui conservait en lui tous ses chagrins, ses déceptions ou même parfois ses joies. Il extériorisait peu. Se faisant constamment du souci pour sa santé, ruminant dans son coin, il fut très peu entouré et très souvent incompris comme tellement de sentimentaux.Il devait tenir un journal intime où il conservait ses réflexions sur la vie.il voulait élaborer une oeuvre dense mais sa capacité de travail était limitée. Méfiant, tourmenté,renfermé il aimait les femmes et la sexualité qu’il a quand même vécu souvent douloureusement.Ses élans étaient autant passagers que ses moments de véritable joie. Il ne savait profiter de la vie et se sentait pratiquement toujours seul d’où une appréhension de la solitude qui ne l’abandonna jamais. Il s’écartait alors du monde des vivants pour se plonger dans la méditation et affectionnait la présence d’animaux avec lesquels il savait qu’il ne serait pas déçu. Il essayait en permanence de se protéger des autres car il se sentait seul sur son navire, incompris et la poésie était son exutoire où il pouvait projeter autant ses fantasmes que son mal de vivre. La solitude lui pesait beaucoup mais il ne savait ou il ne pouvait s’en détacher par incapacité à aborder le monde qui l’entourait. Il avait peu d’amis et pourtant il en recherchait mais trop timidement et trop maladroitement. C’était un solitaire qui souffrait en silence. Pourtant sa sensualité était exacerbée mais son approche des autres était très amputée. Le fait qu’il s’épuisait rapidement ajoutait à son désarroi devant une vie dont il ne savait qu’en faire.Très romantique il s’inventait une vie intérieure qui lui permettait de survivre. Son onctuosité était mal entretenue car il avait du mal à parler aux autres. Il ne le faisait qu’au travers de sa plume et même là il fut incompris. Ses difficultés géantes à s’adapter, sa méditation permanente, sa méfiance de tout et de tous le confinaient dans son seul environnement.Ses »fleurs du mal »furent d’abord son mal à lui mais cette oeuvre littéraire majeure dans le romantisme fut elle aussi incomprise. S’il n’était pas mort si jeune peut-être aurait-il fait comme Gérard de Nerval : se suicider.Sa ligne de base est fluctuante avec un MOI très handicapé. Son espace du bas comme celui du haut est tronqué. Le sentiment est sa fonction principale avec la sensation en fonction inférieure dans un inconscient extrêmement perturbé.

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